Berlin, le 13 décembre 2016 – Le méta-moteur de recherche d’emploi Joblift a analysé les offres d’emploi et les exigences requises en termes de langues étrangères sur les 12 derniers mois. Car malgré l’importance accordée à l’apprentissage de l’anglais en France, la maîtrise de cette langue n’est aujourd’hui demandée que dans 14% des offres d’emploi publiées sur l’année. De plus, alors que plus d’un tiers des élèves choisissent l’espagnol en LV2, ce sont les germanophones qui sont le plus sollicités par les recruteurs, toutes professions confondues. On note également les entreprises qui embauchent dans leurs bureaux français de plus en plus de non-francophones dans le cadre de leur développement international. Enfin, Joblift a également étudié l’emploi des Français à l’étranger, notamment chez les deux plus grandes puissances économiques européennes : le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Sur les 12 derniers mois, 14% des offres totales publiées exigeaient un niveau d’anglais « correct » à bilingue. Les professions marketing et communication sont le plus en demande de connaissances de langues étrangères : 26% des annonces demandent un niveau minimum d’anglais et 2% recherchent des candidats maîtrisant au moins deux langues en plus du français, le plus souvent l’espagnol et l’allemand. Viennent ensuite les RH avec presque 20% des offres indiquant la nécessité d’un bon niveau d’anglais, et deux fois plus d’offres pour germanophones que pour hispanophones. Les professions commerciales, quant à elles, ne demandent qu’à 16% la maîtrise de l’anglais, y compris pour les positions managériales, mais recherchent le plus de profils germanophones avec presque 16 000 offres. Les collégiens français choisissent aujourd’hui à 34% l’espagnol en LV2, contre seulement 15% l’allemand. Pourtant l’allemand est deux fois plus recherché que l’espagnol par les recruteurs, et dix fois plus que le chinois. Cette tendance peut se justifier par le poids du commerce franco-allemand qui représentait 170 milliards d’euros en 2015 selon les chiffres publiés par DESTATIS (l’Office fédéral de la Statistique), contre 63 milliards pour le commerce franco-espagnol par exemple, ou encore 50 milliards pour les échanges avec le Royaume-Uni.Le chinois quant à lui, malgré l’offre d’apprentissage croissante, ainsi que le poids économique de la Chine, demeure finalement très peu demandé avec 0,1% des offres totales. On peut émettre l’hypothèse que la difficulté de la langue et le fait qu’elle soit peu enseignée, pousse les entreprises à embaucher des natifs chinois parlant français plutôt que le contraire.
Malgré un taux plus faible de besoins en anglais, les professions commerciales sont tout de même celles qui ouvrent le plus de postes aux étrangers ne parlant pas le français. Sur les 12 derniers mois, plus de 1 000 offres ouvertes aux non-francophones ont été publiées et on observe un glissement mensuel moyen de 8% en 2016 sur ces types de postes.
Avec plus de 5 000 offres d’emploi à la recherche de bilingues français-anglais publiées, le Royaume-Uni se positionne comme un puissant employeur de francophones en Europe. Plus du tiers des postes sont situés à Londres, loin devant Manchester qui arrive en 2ème position avec 2,5% d’offres s’adressant aux candidats de langue maternelle française. Les positions en business development et les positions managériales en marketing arrivent en tête des offres de postes. L’Allemagne, quant à elle, malgré un glissement mensuel moyen de -1,7%, a publié presque 800 offres adressées aux francophones. Celles-ci se concentrent à presque 50% à Berlin, notamment grâce à son vivier de startups en développement, et à 10% à Hambourg. Dans 66% des cas, la connaissance de l’allemand n’est pas nécessaire, mais un niveau solide d’anglais est obligatoire.
Télécharger l'infographieJoblift est un meta-moteur de recherche mettant actuellement en ligne plus de 1 million d’offres d’emplois en France et en Allemagne et travaille avec une centaine de sites partenaires. La technologie et l’accompagnement des candidats restent une des priorités. Créé en 2015 par Lukas Erlebach et Malte Widenka, Joblift emploie une trentaine de personnes réparties à Hambourg et Berlin.